Il
est toutes nos peurs, alors nous le gardons en cage.
Il
est le reflet que nous refusons de voir
Dans
la glace de notre conscience.
Il
est le vent. Tout ce que nous
Rêvions
de devenir
Avant
que d'être
Esclaves.
Esclaves
De
nous-mêmes.
Il
est le chaud zéphyr.
Esclaves
de nos églises, fous
de
notre avidité, de l'omniscience
des
théories économiques à la gloire
du
profit, du pouvoir, de l'exploitation sans partage.
Esclaves
de nos enfants monstres, nos peurs arithmétiques,
Notre
morale psychanalytique. Il est
Comme
tous ses frères et sœurs, le vent
Qui
défonce nos portes closes.
Nous
croyons l'enfermer
Sous
les barreaux
Solides
Sordides
de
nos cerveaux
sertis,
gavés, armés
de
certitudes. De toutes choses
Nous
sommes déracinés forcément,
à
force de labourer, polluer à jamais
nos
terres. Nous fuyons son regard, le regard hypnotique
de
son père et de tous ses frères, nous effaçons leurs chants
pour
célébrer ceux du gênois et ses marins.
Honte
sur nous. Il est le vent. Le vent.
38
ans broyés dans les cages
de
la démocratie
Qui
s'époumone
A
mort !
A
mort !
Oui,
à mort ! Done !
Qu'attendez-vous
pourris ?
De
quoi avez-vous donc peur ? Sage
Il
est et vous regarde bien droit dans
vos
yeux apeurés par la vengeance des siens
Que
vous continuez à massacrer, démocratiquement.
Libérons
Léonard Peltier pour qu'enfin l'espoir renaisse parmi tous les
peuples amérindiens.