Voyageur immobile aux ailes coupées
par un père
parti quand je rêvais de m'envoler
partout
où mes rêves me le suggéreraient,
j'affronte seul mes peurs idiotes
d'abandon, les deux pieds
Plantés profond
En terre
J'enterre
Dans le plafond
Les chemins de Bouvier,
Mes envies d'ailes don Quichotte.
Mes road movie dessinés à la craie
Sur écran me font espérer à
Katmandou
et c'est à dos d'auto que je heurte
les frontières.
J'ai piqué les cartes de punaises pour
suivre tant
De périples paternels, j'ai tant
attendu
J'ai tant eu peur du verbe revenir
Tant eu le mal de l'air de rien
Tant cru que l'abandon
est génétique
que seul
Je gueule
et revendique
le droit à l'horizon
Sédentaire, immobile, au lien
Qui m’unit à mes craintes de partir.
Les deux genoux dans la bouse je
n'attends plus
Que le voyage à pieds et sans retour
finalement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire