lundi 26 août 2013

Définition de la contrainte "Vague"

Quelques lignes pour présenter la contrainte "Vague" que j'ai créée et que j'utilise régulièrement :

Cette contrainte est basée sur la contrainte "Étreinte" inventée par Paul Fournel en 2008 dans le cadre de ses travaux pour l'Oulipo.
La structure en est : A - B - C - D - E - F - F - E - D - C - B - A http://www.oulipo.net/contraintes/docs/etreinteJe l'ai couplée avec un effet "boule de neige" syllabique.


Voici donc la structure (la lettre indique le vers et sa rime, le chiffre sa longueur) d'une vague simple :

A12
B10
C8
D6
E4
F2
F2
E4
D6
C8
B10
A12

Pour donner un effet plus imposant, "tsunamique", j'ai créé la contrainte Double vague (dont voici la structure)

A14
B12
C10
D8
E6
F4
G2
G2
F4
E6
D8
C10
B12
A14
le tout X2

Cette contrainte apporte au poème un effet visuel et sonore (lorsqu'on le lit à haute voix).

dimanche 25 août 2013

Les mots

Les mots sont des passants qui traversent quand les fruits de
mon imagination sont rouges et mes peurs
vertes, ils défilent en désordre parmi
les systèmes orthographiques
et les conventions
grammaticales.
Marcheurs
Rêveurs
Un peu bancals,
Toujours sous pression.
Goguenards, taquins, ils trafiquent
des idées frelatées, sans compromis.
Hors de contrôle ils se font alors voltigeurs

et volent pour des contrées où les fins se lient par deux.



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Une vague partant d'un vers de 14 pieds. Il s'agit en fait d'une demie"grande vague" :-)

jeudi 22 août 2013

Une simple vague au bord de l'eau

Les saules se balancent soûlés, frôlent l'eau,
Ondulent. Je lance un galet, malhabile.
Dans son élan, par un lys blanc
coupé, le cailloux coule.
Je me rallonge
Sur l'herbe
Le verbe
muet j'allonge
mes jambes, avise la poule
tachetée de brun sur le flanc,
plisse les yeux pour qu'à travers mes cils
filtre le bleu ciel mêlé aux reflets vert-d'eau.



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Poème écrit selon la contrainte "Vague simple". Il fera donc partie de mon futur recueil "tsunami".

mardi 13 août 2013

Sur parole (2)

Crois mes doigts, ils disent vrai
quand ils crissent sur ta peau
comme la craie au tableau
de nos nuit d'ivraie.

Sur parole

Je te croise sur parole avenue
Tu te tiens muette  

Ferrée

La mort dans l'âme
tu mords à l'hameçon
de mes vers et versets

mon âme sœur.