lundi 22 septembre 2014

A présent que nos cœurs sèchent

En ce temps, je n'avais que la peur de mourir
Angoisse simple quand vient le sommeil
et se dilue dans les sereines
pensées, sous les caresses
et dans le creux
d'un rêve.
S'élève
A présent que
gagne la sécheresse
sur nos cœurs vidés, à la peine,
la crainte de vivre avec le vermeil

sur les rêves de nos enfants en devenir.

vendredi 25 juillet 2014

Toujours dans les clous - Vague

A  respecter sans cesse les sens interdits
Je m'interdis l'essence de la vie.
Bien dans les clous tout le temps
Je m'atrophie les sens.
Prospecte en terre
connue.
La vue
Bouchée, j'enterre
mes envies, la décence
en étendard j'avance, portant
haut les couleurs de l'ennui et je plie.
Montre moi le chemin qui mène à la sortie.

mardi 3 juin 2014

La hyène

La hyène

Le rire carnassier aux lèvres, victorieuse,
Elle goûte ce triomphe miraculeux.
Trahis, malades, au désespoir
Les animaux l'ont élue
Reine, pour longtemps,
Elle, hyène
Qui
Rit
La vaurienne,
Qu'on haïssait tant.
On n'a pas la berlue !..
Pourtant, comment pourrait-elle voir
Que ce succès qui paraît scandaleux
Ne vient que d'une bête sur dix, moins judicieuse.


Ginette Maur

jeudi 22 mai 2014

Free Léonard Peltier



Il est toutes nos peurs, alors nous le gardons en cage.
Il est le reflet que nous refusons de voir
Dans la glace de notre conscience.
Il est le vent. Tout ce que nous
Rêvions de devenir
Avant que d'être
Esclaves.
Esclaves
De nous-mêmes.
Il est le chaud zéphyr.
Esclaves de nos églises, fous
de notre avidité, de l'omniscience
des théories économiques à la gloire
du profit, du pouvoir, de l'exploitation sans partage.
Esclaves de nos enfants monstres, nos peurs arithmétiques,
Notre morale psychanalytique. Il est
Comme tous ses frères et sœurs, le vent
Qui défonce nos portes closes.
Nous croyons l'enfermer
Sous les barreaux
Solides
Sordides
de nos cerveaux
sertis, gavés, armés
de certitudes. De toutes choses
Nous sommes déracinés forcément,
à force de labourer, polluer à jamais
nos terres. Nous fuyons son regard, le regard hypnotique
de son père et de tous ses frères, nous effaçons leurs chants
pour célébrer ceux du gênois et ses marins.
Honte sur nous. Il est le vent. Le vent.
38 ans broyés dans les cages
de la démocratie
Qui s'époumone
A mort !
A mort !
Oui, à mort ! Done !
Qu'attendez-vous pourris ?
De quoi avez-vous donc peur ? Sage
Il est et vous regarde bien droit dans
vos yeux apeurés par la vengeance des siens
Que vous continuez à massacrer, démocratiquement.



Libérons Léonard Peltier pour qu'enfin l'espoir renaisse parmi tous les peuples amérindiens.

lundi 31 mars 2014

Vague à surfer par Ginette MAUR

Vague à surfer


Vague, énorme vague qui vogues au gré du vent
Vas et viens et navigue belle vague
Arrondis, soulève tes flots
Roule vers le rivage
Vers ton ressac
Et gonfle
Et ronfle
Comme un gros sac
Plein d’un souffle sauvage
Où les surfeurs glissent à flot
Quand le rouleau iodé divague
Se creuse en reflets verts émouvants et vivants.


Ginette Maur

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Ginette, poétesse du Berry, membre de l'association "Poètes en Berry" a écrit cette vague suite à notre rencontre lors de mon passage au Printemps des Poètes de Bourges. Elle décide de participer au tsunami poétique... merci à elle ! 
Cette vague est très belle, la contrainte est très bien respectée.

vendredi 3 janvier 2014

Valse la vie

Un temps pour serrer les reins, l'autre pour sentir tes seins
se presser contre mon torse et puis l'autre pour
tourner. 3 temps pour ne faire avec toi
Qu'un. Trois temps multipliés par
autant de battements
de ton cœur à
mesure
que dure
ce moment là.
3 temps infiniment.
J'ai entendu dire, quelque part,
Que le temps n'est pas linéaire, parfois
Il s'enroule, se plie sur lui même, prend des détours
Alors je compte en dansant, je compte en dormant et un
temps pour presser ta main dans la mienne et puis un autre
pour sentir ton souffle dans mon cou, le troisième
pour nous échapper et nous couler dans
ce qui nous reste à inspirer
3 temps à l'infini
Valsons, et 2
dormons.
Valsons
encor bon dieu !
Et 3, je n'ai rien dit.
valsons endormis étirés
dansons 1 2 3 pour qu'enfin le temps
ne ressemble plus à une droite je t'aime

nous n'aurons plus rien à craindre ni de l'un ni de l'autre.