Vague de sensualité en herbe

Tu la sens sous tes pieds nus, moelleuse et encore humide ;
Foulée au pied, l'herbe se couche et se redresse
Effaçant les traces de ton passage
Puis se plie à nouveau, soûlée,
Sous les pattes du chien
Que tu précèdes.
Docile,
Gracile,
Elle ne cède
Et, de nouveau, se tient
Bien droite, se laisse caresser
Par le vent qui glisse sur ton corsage
Et soulève tels des brins d'herbe, tout en finesse,
Tes tétons, alors que tu t'allonges dans le grand pré vide.

En pâture au tapis vert ton dos se laisse épouser.
Sous toi l'herbe s’aplatit, se recroqueville
Tout autour elle ondule, tendre roulis,
Pré mouvant sous la brise chaude.
Tu divagues tu coules
Dans le sommeil.
Caline,
Coquine,
L'herbe réveille
Tes sens, tu sens sa houle
Frôler tes bras. Chat qui minaude
Tu roules de côté, quittes ce lit
Moelleux et rejoints ton chien qui plus loin sautille.
L'herbe amoureuse, garde ton emprunte et reste couchée.